Les Courses du mont-terrible 2025

Les Courses du Mont Terrible : nous voilà à Fontenais !

Cette année, je me suis lancé un nouveau défi en m’inscrivant pour la première fois sur le format 70 km.

Je connais bien l’endroit pour y avoir déjà participé les années précédentes avec Clara, sur d’autres formats.

Le CGFM est venu en force pour affronter ce parcours exigeant et escarpé.

Au départ, je suis plutôt détendu. Fidèle à ma stratégie, je pars en pensant à bien gérer mon effort, sans jamais me mettre dans le rouge, tout en restant attentif à mon alimentation.

Les kilomètres défilent et les sensations sont bonnes. Les montées et descentes s’enchaînent rapidement, et j’atteins le premier ravitaillement sans encombre.

Bientôt, c’est l’arrivée à Saint-Ursanne et son deuxième ravito, une étape clé avant d’attaquer l’une des ascensions les plus difficiles de la course, sous un soleil de plomb.

À ma grande surprise, je franchis ce sommet sans trop de difficulté. Mais autour du 42ᵉ, 44ᵉ kilomètre, les jambes commencent à se faire sentir : douleurs, courbatures intenses…

Je parcours alors un bout de chemin avec des coureurs locaux, dont la bonne humeur me redonne de l’énergie. Ensemble, nous atteignons le ravitaillement du 50ᵉ kilomètre.
Je prends le temps de bien manger, de m’hydrater et de faire le plein d’énergie. Objectif atteint : les doutes et les douleurs s’effacent, et j’attaque les 20 derniers kilomètres avec un regain incroyable.

À moins de 2 km de l’arrivée, je rejoins Michael, qui pensait finir en marchant. Un petit coup de motivation et il repart avec moi !
La ligne d’arrivée est là, devant nous : plus de 10 heures passées sur ces magnifiques sentiers, avec des hauts et des bas, mais quelle aventure magique !

Un peu de repos maintenant… en attendant l’arrivée de Clara. Un grand merci à toute la team CGFM présente ce jour-là, c’était dingue !

Suite de mon « plan d’entraînement » (rien de technico-technique uniquement du « à l’écoute du corps », je n’ai pas de cible chrono, passer les barrières horaires et être finisher me suffisent) avant mes prochaines échéances alpines: après Terre de feu (30km/1400d+) et Petit Ballon (52km/2200d+), me voilà sur les chemins du Mont Terrible (70km/3600d+), Fontenais, Suisse.

J’y retrouve avec plaisir Michael, Sam, Frédéric, Marco, Clara et Gaël, tout droit venu de Lille.

Le parcours est très beau, dépaysant (à seulement 1h de Mulhouse) avec ses collines herbeuses et fleuries, ses immenses fermes suisses…

les bénévoles sont d’une grande gentillesse et les coureurs très respectueux. Je profite donc tranquillement de tous ces sourires,

de cette belle lumière printanière et des copieux ravitaillements (bouillon chaud, fromage, pain, pâtes….). Au km 50, je retrouve Frédéric… pile au bon moment, quand l’ennui (mon pire ennemi) commence à me ronger le mental.

Nous finissons le Trail ensemble …. en papotant.

A l’arrivée, la famille CGFM nous attend (Marco, Michael, Sam, Gaël) et nous assistons ensemble à l’exploit de Clara, finisheuse de son premier 70km (tout comme Marco).

Une douche (glacée) plus tard, je rentre avec mon chauffeur du jour Michael et comme de bien entendu pour des coureurs.

le sujet de discussion favori d’après course est culinaire : team KFC pour Michael, team pizza pour bibi !

Céline.

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Clara

12 h 08 mn

Qui dit premier 70K, dit bonne dose de stress ! Certains pensent sûrement comme moi : tant qu’on n’a pas parcouru une distance, elle semble toujours insurmontable. Ça a été mon cas !

Ma préparation de début d’année n’a pas été idéale : une tendinite tibiale m’a contrainte à réduire considérablement mes entraînements pendant presque deux mois…

Mais quand on a un objectif en tête, on fonce malgré tout !

Me voilà donc sur la ligne de départ de ce trail que Marco et moi connaissons bien, puisque nous avions déjà fait le 36K puis le 50K en 2024.

Cette année, l’ambiance est encore plus sympa : plusieurs membres du club prennent aussi le départ avec nous !

Je reste aux côtés de Céline et Samuel pendant les premiers kilomètres. Ils finissent par prendre un peu d’avance mais je les retrouve au premier ravito, sous un beau soleil et dans une ambiance conviviale.

Tout se passe pour le mieux: je profite des paysages et j’arrive au deuxième ravito, un peu avant la moitié du parcours, toujours avec Sam, qui ne semble pas en grande forme.

La chaleur commence à bien se faire sentir, et je sais qu’une grosse montée nous attend après le ravito. Je prends donc le temps de recharger les flasques.

On entame la montée ensemble, mais Sam finit par ralentir puis s’arrêter.

Je m’assure qu’il va bien avant de repartir, même si ça m’a mis un petit coup au moral et la chaleur (mon ennemi numéro 1 !) me fait me sentir moins bien pendant quelques km.

Je me recentre sur moi-même, musique dans les oreilles, et c’est reparti.

Avant d’atteindre le troisième ravito au 50e kilomètre, je croise une femme impressionnante : elle court le 70K aujourd’hui… et enchaîne avec le 36K le lendemain !

De mon côté, tout va bien même si j’ai du mal à m’alimenter. J’étais partie chargée comme une mule, mais avec la chaleur, je ne mange même pas la moitié de mes provisions.

Au ravito, je prends le temps de manger un peu de pâtes et de faire une pause toilettes — je pense que c’est important de parler aussi de la logistique et du stress supplémentaire d’une femme lorsqu’elle doit courir avec ses règles !

Je repars ensuite pour la dernière ligne droite. Je passe un coup de fil rapide à Marco (qui est déjà arrivé depuis belle lurette ),

je mets l’album des Red Hot Chili Peppers dans les oreilles, et j’essaie d’oublier mes orteils qui ont doublé de volume à force de frottements. Je continue à courir jusqu’au bout !

Au final, une très belle expérience, qui me donne qu’une envie : recommencer.