Le Grand Raid 73 2022

Apres 2 abandons et 2 annulations et un départ en relais , Michael s’est remis au départ de ce « morceau  » de toute beauté !
Belle persévérance ( qui a payé !  )
Son recit : 
2017 abandon, 2018 abandon, 2019 relais avec Erwan, 2020 annulation, 2021 annulation…

2022: Me voici enfin au départ du Grand Raid 73, 73km (d’où le nom) /4800D+ (5100 en réalité…) dans le Massif des Bauges, mes terres d’origines…

 

Un seul objectif: le finir et avoir enfin cet Opinel de finisher!

Je retrouve un ami, Guillaume, la veille, la forme est bonne, le mental au top et la météo devrait être parfaite. Le parcours a été modifié, deux petites collines en moins sur la première partie du parcours, et une montagne en plus au milieu…

 

On s’élance à 5h du matin de Cruet, ça part vite, les Savoyards sont des montagnards et ça se voit. On monte direct au Col du Mont/Croix de Tormery (850D+), c’est raide, c’est rapide, mais les sensas sont bonnes. On redescends au premier ravito au km12  

   

où j’ai la joie de retrouver mes parents.

Je repars pour la montée encore plus raide du pic de la Sauge puis de la Pointe de la Galoppaz (850D+).

montée de la Galoppaz

Je continue à me sentir bien, là où j’ai éprouvé des difficultés sur mes essais précédents.

Vue sur le lac de la Thuile

Les vues depuis le sommet sont magnifiques !!!!

J’entame la descente très raide et j’ai un point qui apparait au niveau droit de mon ventre. Ca me pénalise sur toute la descente, mais j’arrive à gérer avec des exercices de respirations. Malgré tout, je rattrape Guillaume sur la fin de la descente et on arrive au ravito du 29ème ensemble, avec le plaisir encore de retrouver ma famille.

Je mange et je bois pas mal sur le ravito, et je vomis en repartant…

Un trop plein peut-être. Ça ne me pénalise pas pour cette nouvelle partie du parcours avec la montée sur le Margériaz (750D+).

            Sommet Mageriaz

Je lâche Guillaume qui a une petite baisse de régime et ne m’attarde pas trop sur le sommet couvert et exposé au vent. Je me fais plaisir dans la descente, le point ne revient pas et j’arrive avec joie au ravito des Aillons (40km). Ma famille et moi-même sommes content de me voir en bon état à ce stade de la course, qui marquait la fin de mes essais précédents. Guillaume arrive 5 minutes plus tard et on repars ensemble avec la banane pour le dernier gros bloc de la journée, le mont Colombier,

mont Colombier au loin….

  Sommet du Mont Colombier

culminant à 2045m, avec un bon 1150 de D+. Rapidement je lâche Guillaume, il ne suit pas et je me sens bien. J’arrive au pied du sommet, section qui s’appelle « le Muret ». Je sens que j’ai épuisé mon énergie et j’ai plus de mal à m’hydrater et me nourrir, mais je m’accroche jusqu’au sommet. De toute façon, tout le monde en chie

Je m’arrête au sommet pour essayer de manger un peu et je repars dans la descente extrêmement technique.

Mon point revient, je sens que le retour va être douloureux… Je n’arrive pas à avoir de rythme dans la descente. Sur cette section à découvert, la chaleur est présente. J’essaye de prendre un peu de temps pour boire à l’ombre mais je sens le bouchon gastrique… Je vomis peu après,

je repars, je m’arrête à nouveau pour me refaire. Guillaume arrive quand j’allais repartir donc je m’accroche à lui, je fais 10m, je revomis. Le vite est belle sur un ultra

Je sais que le dernier gros ravito (Mont Pelat – km57) n’est pas loin donc je m’accroche pour le rallier.

A ce stade, je sais que je vais finir la course, mais en arrivant, les secouristes sont contents de me prendre un peu en charge. Ils me font une mesure de glycémie, je suis à 0.72. Je sais que ça veut dire hypo et eux aussi. Le médecin au PC course leur dit de me garder 20 minutes le temps que je me refasse. Je bois du coca. Puis 15m de plus, il faut que je mange. Les abricots secs feront l’affaires (plus que les œufs durs, les frites et cuisses de poulet sur le ravito!). Ils m’autorisent à repartir après près d’une heure d’arrêt. Je les remercie, car au-delà de la frustration, c’est pour mon bien. Durant 1km ou 2, je teste les sensations, mon bide est rentré en ordre, l’énergie est là, le mental aussi. Plus qu’à bomber sur les derniers 15km!

Je tiens un très bon rythme, je ne fais que doubler des collègues et je passe la ligne avec beaucoup d’émotions, sur cette course qui m’est si chère. Mon père et Guillaume sont là pour m’accueillir

au bout de 13h34 d’effort et une 112 place (290 inscrits, 222 arrivants). Encore quelques petits trucs à régler, mais dans l’ensemble, ce fut un merveilleux weekend!

 La fameuse récompense 

Plus qu’à me concentrer sur mon prochain objectif: l’Ultra Tour des Lacs aux Cimes (127km / 9150D+ Ultra-Trail® du Haut-Giffre – Parcours UTLAC ) à Samoëns le 17 Juin (et la TDS fin Aout).

Michael .

 Bravo Michael !!!

car malgré tous tes soucis  tu as vaincu cette épreuve qui  commençait a devenir une bête noire pour toi

et régler ces petits soucis serait bienvenu pour la suite….

Un commentaire

  1. Merci Éric d’avoir mis en valeur mon récit à grand renfort d’emoji vomito! 🙂
    Je ne peux que vous conseiller cette course, ou sa version plus courte, si vous recherchez une expérience hors gros évènement dans les Alpes, dans un massif des Bauges qui vous enchantera.

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