Le CGFM a nouveau très bien représenté a cette épreuve !
(autant coté bénévoles que participants .)
« petit » résumé de cette aventure hors du commun :
Après un bel hiver d’entrainement approprié, nous voilà le jour de l’épreuve.
Nos entraîneurs nous ont préparés consciencieusement à cette épreuve phare de l’année.
Eh oui, c’est ce soir, départ à 19 h 30 au stade ou j’ai l’habitude de m’entrainer.
J’arrive au stade à 19 h, plein de monde, je retrouve mes copines et copains d’entrainement .
Je prends mon dossard auprès de Christine et Gaëlle, toujours disponible pour donner un coup de main.
Philippe est là pour nous échauffer, petit footing de 15 mn, puis 3, 4 accélérations sur 80 m.
Après de longs mois, il va enfin savoir si son entrainement a été bénéfique… Il est pâle…
Un léger frisson me traverse et je fais enfin connaissance avec cette fameuse « boule au ventre », mais
c’est quoi cela ?
Et voilà que mon cerveau commence à cogiter, ais-je tout fait pour que cette course soit une réussite ?
suis-je vraiment prête ?
Pourquoi me suis-je engouffrer dans cette galère ? Je ne peux m’en prendre qu’à moi, pendant que
Philippe nous expliquait la séance, je bavardais avec mes copines.
Et après je ne savais pas quoi faire… C’est tout moi ça.
Vais-je tenir ce semi-marathon ? j’ai peur…
Je rigole avec les copines, mais ce n’ai pas mon rire habituel, j’ai des frissons. Caroline est pâle également
et ne parlons pas de Nicole…Sandrine fait de gros yeux, je ne la reconnais plus….
Tiens, Géraldine vient de m’enlacer, elle a vu que je n’étais pas trop bien mais elle aussi a froid, pourtant
il fait un super temps d’été aujourd’hui.
Le speaker annonce « départ dans 10 minutes » holala…Je suis dans la masse de coureurs, 2000… le stade
est plein, mais rien à voir avec l’épreuve des Mulhousiennes ou j’étais à l’aise, sans chrono, une belle
ballade, quoi.
Salut Estelle, Muriel, Petra, Yasmina, Sylvie, Camille, Viviane, Lisa, Elsa, elles sont toutes là à piaffer…
j’en oublie, la majorité des filles sont présentes.
Sophie et Sarah, vieilles routinières de marathon…….. sont toutes cool.
Les haut-parleurs hurlent … petit échauffement pour tout le monde sur la ligne de départ, je suis déjà
tout essoufflée, mais qu’est ce qui m’arrive ? Tout le monde s’active.
Départ dans 5 minutes, je n’en peux plus, je ne sens plus mes jambes, les frissons reviennent, mais
qu’est-ce que je fais là ?
Je vois mon mari dans les tribune avec les enfants qui me fait un signe, j’aimerai être à sa place et
pourtant j’ai tellement bossé pour ce jour, mais qu’est ce qui m’arrive ?
Mon homme me poussait régulièrement tous les mercredis soirs pour que je rejoigne le stade, et je
n’avais pas toujours envie.
Tiens, voilà Laura, Elisabeth et Anne, elles m’encouragent mais elles sont pâles comme moi.
2 minutes, je ne tiens plus, on se bouscule, les mecs jouent des coudes pour aller vers l’avant, pas trop
cool, je suis noyée dans la masse, j’ai froid, je tremble, mais pourquoi je réagis ainsi, je ne sais plus où
j’en suis.
Je vois le starter qui vérifie son pistolet – 1 minute – il lève son bras 5, 4 , 3 , 2 , 1 Boum, et c’est parti.
Tout le monde s’affole, ça bouscule de partout, ça libère les gosiers, tout le monde aspire à cette
libération tellement attendue, ça pousse à gauche, à droite, derrière… Je ne sais plus où je suis.
Maintenant, c’est parti, ma fille, tiens c’est drôle, d’un coup, je n’ai plus peur, ma tête se libère, mes
jambes tournent bien, c’est agréable, tiens, il est beau ce blond qui me dépasse, arrête, pense à ta
course, je n’en reviens pas, mais que se passe-t-il donc ?
Nous sortons du stade, boulevard Stoessel sur la piste cyclable, pont Nessel à droite, vers l’école des
beaux-arts, les copains du club qui ne courent pas sont là en signaleurs et nous montrent la direction,
merci les gars, Jean Christophe m’encourage, il est adorable. On me double à gauche, à droite, mais je
reste sereine, tiens, voilà Marine, quelle belle allure.
Déjà le premier kilomètre, mais c’est incroyable comme je me sens bien, ne pas s’affoler, reste bien dans
ta course, j’entends la voix de mes entraineurs «prends ton rythme de croisière, ne t’occupes pas des
autres» regarde ta foulée, pose ton pied correctement…
Et voilà Anne qui me dépasse en me donnant une claque sur les fesses, toujours le sourire ma belle
Anne. Comme elle a progressé. Va Anne, je te retrouve à l’arrivée.
Kilomètre 4 – nous rentrons en ville, rue Ste Catherine, priez pour moi… tout va bien, il y a du monde
autour de moi et je me sens comme portée par tout ce flot.
5ème kilomètre, j’ai soif, il fait chaud, nous sommes devant la chambre de commerce et je profite du
ravitaillement tenu par la famille de Gégé. Merci à tous.
Dominique, notre trésorier nous indique la direction à prendre, nous passons sur les berges, Petra et
Yasmina passent comme des fusées, suivies de Laurence, Christelle et Frédérique.
Et nous entamons la longue ligne droite sur les berges. Mais c’est incroyable comme je me sens bien,
merci mes entraineurs. Je ne pensais jamais être capable d’être aussi bien dans une course.
Nous passons la Filature et je suis toujours bien.
Kilomètre 10 – le deuxième ravito, tenu par le comité des Mulhousiennes, merci les filles, c’est grâce à
vous que je me suis licenciée au CGFM, un gobelet d’eau une petite tranche d’orange au passage, merci
et c’est reparti.
Et le parcours continu, tout un groupe de filles me dépasse, Donata, Coralie, Mélanie, les deux Catherine,
l’autre Estelle, elles courent ensemble pour se motiver, quel rythme diabolique pour moi, mais toutes
m’encouragent. Bravo mes copines, c’est super.
Ola, que se passe-t-il, j’ai mal au mollet droit, il ne manquait plus que cela, j’étais tellement bien, pas
maintenant, non, calme, calme ma fille, respire, ajuste ta foulée, décontractes toi, ça va passer, maitrise
ton mental.
Je vois Elisabeth de l’autre côté de la rive, avec sa grande foulée, je suis contente pour elle, elle est
vraiment très loin devant moi.
Je me rend compte que je dépasse des gars, je suis fière de moi et en plus, ils m’encouragent, c’est
incroyable cette ambiance.
Rue de Pfastatt, longue ligne droite, vivement la fin de cette rue, le journal l’Alsace….
KM 15 – plus que 6 kms, mais mes jambes commencent à s’alourdir, mon souffle n’est plus le même, je
cherche de l’air, un point de côté, respire ma fille ça va passer. Pas de crampe svp, non, pas cela, je
m’arrête, je me masse le mollet un peu et je repars. Tu ne vas pas arrêter ici, en pleine ville, si près du
but, arrête de gémir, tout le monde est dans ton cas, mais cela devient de plus en plus dure. Maîtrise ton
mental ma fille, combien de fois on te l’a dit. Mais je tiendrais, pour moi, bien sûr, pour mes copines,
pour mes entraineurs, allez…
Rue du Château Zu Rhein, pas loin du stade, je m’approche…
Le souffle devient plus court, mes cuisses se durcissent, plus que 2 kms, et voilà le Drive Leclerc où j’ai
attendu ma copine pour le relais de l’année dernière. Je suis fière de moi, maintenant je sais que j’irai
jusqu’au bout… Traversée du champ de foire pour retrouver le parcours Viviane que nous avons
inauguré cette année, parcours que j’ai fait de nombreuses fois avec les copines, et voilà le pont Chinois
que je connais bien et de l’autre côté du pont, nos vestiaires où nous nous retrouvons tous les mercredis
soirs.
Je suis bien, maintenant, c’est gagné, j’irai au bout, j’en pleure, je suis tellement contente, entrée à
l’arrière du stade, je vois la ligne d’arrivée, ça y est, j’ai réussi mon premier semi-marathon. Je suis folle
de joie, les copines qui m’ont devancée sont là pour m’accueillir, nous nous tombons dans les bras, les
entraineurs sont là et fiers de notre performance, nous attendons les autres filles pour les féliciter. Tiens,
voilà Marie, elle n’a pas couru, c’est bizarre, je l’ai vu partir dans les premiers pourtant … mais elle est
déjà douchée, incroyable cette fille tout comme Chantal, déjà douchée également, des femmes
superbes. Toutes les filles sont trempées de bonheur, heureuses et fières.
Voilà, c’est fait, en fin de compte ce n’est pas si dur que cela un semi-marathon, je m’en faisais toute
une montagne. Je suis certaine que l’année prochaine avec les copines nous tenterons de passer un cran
au-dessus « un marathon » , mais cela est une autre histoire et maintenant, profitons de l’instant
présent.
Bravo a vous tous , qui pour participer a ce Semi inédit …
avez bravé le couvre-feu et autres restrictions en cours rien que pour le plaisir de participer , d’exister pendant ces moments difficiles .
Mais le plus grand Bravo est pour celui qui a fait couler plus d’encre que vous n’avez mouillé le maillot ce soir la …
NOTRE PRESIDENT !!!
Bravo Bernard
On pourrait en faire un roman !
a suivre …