Chloé :
Je suis sur la ligne de départ, et je me remémore les raisons pour lesquelles je suis ici, je me rappelle de ma préparation pour en arriver là, et je me souviens de cette belle aventure humaine que cela a été, et est toujours.
Cette fois-ci, j’ai été accompagnée par des compères de taille ! Merci Béatrice, Louis, le CGFM et tous les autres
Beaucoup d’émotions me font basculer entre le sourire et les yeux humides.
Marathon de Paris 2023. Me voilà. C’est une deuxième pour moi.
Chaque course est différente, chaque préparation est différente ; Ainsi, avec un peu plus de bagages, je me lance dans ce nouveau défi avec un mélange de papillons dans le ventre et une pointe de stress.
Très émue sur la ligne de départ, nous nous lançons dans la course avec Béatrice.
Je retrouve l’ambiance incroyable que j’ai vécue l’année passée. Ça ne s’oublie pas.
Et puis, je me retrouve avec moi sur ce parcours.
Souvent je compare le marathon à une vie. Là où tout se passe.
Je crois d’ailleurs que ce sont ces courses qui resteront des références pour moi.
Lors de la course, je vis les montagnes russes des émotions.
Je suis d’ailleurs assez confiante sur les 30 premiers km, car je me sens plutôt bien, sans grosse accroche.
C’est à partir du 32e km que les choses se compliquent.
Mon corps faiblit ,et les jambes sont très douloureuses. Au niveau digestif, les sensations sont désagréables et même quelques gorgées d’eau ne me feront pas du bien.
Mais, je tiens bon. J’ai décidé de faire ce marathon, de le finir … ça sera en rampant s’il le faut
Je ralentis … je cherche des distractions autour de moi, et à d’autres moments j’essaye de me mettre dans ma bulle.
Je pense au marathon qui est une vie. Il y a des moments difficiles, mais après vient toujours un moment joyeux. Alors je tiens bon, je fais le dos rond, et je continue d’avancer, jusqu’au moment heureux. Je dois dire que l’idée de boire un coca bien frais me stimulait sur la fin !
Ce moment heureux sera finalement la lignée d’arrivée. Quelle joie immense de la voir. Quand on sent que la fin est proche, le corps est un peu plus allégé.
Je passe la ligne. Ça y est. Tu es arrivée. Beatrice est derrière. Elle arrive aussi.
Chloé .
4 h 52 mn
Une ligne d’arrivée franchie dans la douleur peut décupler le bonheur de la franchir …
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Beatrice B. :
Mon premier marathon a été une formidable et inoubliable expérience humaine et sportive.
Une expérience humaine tout d’abord avec Chloé, grâce à qui tout a commencé (un immense merci Chloé !! ), mon mari, qui suite à une blessure, ne pourra finalement pas le courir, et moi-même avions décidé de faire la préparation physique et de nous présenter ensemble au départ du marathon de Paris 2023.
Humaine aussi par les encouragements inconditionnels de ma famille, des amis, des Bernie’s et des conseils très utiles de Bernard, Jacky et Philippe. Ils m’ont vraiment aidée tout au long de ces semaines de préparation, lors de ma blessure 2,5 semaines avant le jour ’J ’… et bien sûr lors de la course .
Humaine encore par le formidable soutien des spectateurs, des musiciens, des danseurs, etc… tout au long de la course. Je n’avais encore jamais vu cela, incroyable !!
Une expérience sportive lors de la préparation avec des entraînements assidus pendant 12 semaines … Je voulais être absolument prête pour ce défi, que je m’étais lancé pour mes 60 ans et surtout le gagner !
60.000 inscrits au marathon de Paris 2023, mon but était d’être Finisher. Finalement on sera 51.100 Finishers
La course s’était assez bien déroulée sur les 25-30 premiers km, une distance que j’avais déjà courue plusieurs fois. Je m’attendais à ressentir d’un moment à l’autre le fameux mur des 30 km. Bien sûr, les jambes se faisaient lourdes, mais pas de mur… J’ai décidé à ce moment-là de profiter pleinement de mon marathon sans penser au chrono et de me laisser porter par mon mari, qui prenait un métro, puis un autre pour être un maximum sur le parcours, par tous les messages de soutien reçus la veille ou le matin même, par la foule qui m’encourageait en appelant mon prénom, les musiciens, etc… J’étais comme une éponge, qui absorbait toute cette énergie positive . Je n’ai même pas réalisé passer devant le Trocadéro ou pas loin de la tour Eiffel
Au km 41, j’ai accéléré sachant l’arrivée toute proche, puis j’ai vu le panneau ‘350’. Dans ma tête, je me suis dit, 350 mètres, ce n’était même pas un tour de piste du stade de l’Ill … mais j’avais l’impression d’avoir encore à courir 2 tours complets avant de franchir l’arrivée en 5h13 mn, les étoiles pleins les yeux . J’ai été alors immédiatement submergée par un immense bonheur mêlé à un réel épuisement (comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton switch-off) et de la fierté aussi.
Quelle aventure extraordinaire ce premier marathon !!
Aujourd’hui je pense déjà à mon prochain marathon avec comme objectif de réaliser un meilleur temps… n’est-ce-pas Bernard et Jacky ????
Beatrice .
5 h 13 mn .
Bravo Beatrice , tu l’as fait et comme tout premier Marathon il restera « gravé » en toi Bien souvent le « mur » d’un marathon est psychologique…tu as très bien géré sans se préoccuper du chrono et il n’a pas « existé » ce terrible mur..
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Sam y etait également et a fini en 3 h 47 mn .
et Severine 4 h 58 mn .
Sans commentaires .
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