Calin l’a fait et l’a bien réussi !
l’histoire de son Marathon :
Inscrit initialement pour le marathon de New York me voilà amené à changer mes plans pour Barcelone presqu’au dernier moment.
Je raconte ce « détail » parce que la renommée de la course américaine me mettait une certaine pression, une certaine appréhension … et ce d’autant que je n’avais jamais couru cette distance.
Bizarrement, tout ça avait presque disparu avec Barcelone….
Comme si elle s’était transformée par enchantement en énergie positive !
Et y avait de quoi être positif. Une préparation assez sérieuse accompagnée par le club. Je remercie l’encadrement et en particulier Philippe qui m’a prodigué de précieux conseils.
Je reconnais que je ne les ai pas tous rigoureusement suivi, notamment le rythme de 5min/km lors des sorties longues. Je tournais plutôt autour de 4,30…
Lorsqu’on me demande à l’inscription le temps estimé, j’indique donc 3h15-3h30…
Me voici « le grand jour »… la pression remonte un peu mais est noyée par l’ambiance : la sono crachait des musiques rythmées et les animateurs de l’ évènement hurlaient des encouragements… (vidéo)
La grande place d’Espagne était noire de monde : environ 15000 participants et autant ou plus encore de non coureurs, spectateurs…
Le temps est frais mais pas froid et le soleil pas loin.
Dans le SAS de départ je cherche sans succès Antony et un autre copain que je connais.
C est le départ : Je me sens bien, aucun signe des tendinites qui étaient apparues 1 mois avant…
Je ne regarde pas trop la montre et j essaye de me faufiler entre les coureurs sur les 2 ou 3 premiers km….
Après 4km environ je rattrape les lièvres de 3h15 que je dépasse peu après et que je ne reverrai pas.
Il y a maintenant plus d’espace et je me concentre sur la course mais aussi sur les spectateurs qui sont formidables et qui vous portaient à coups de « vamos, vamos….!»
Je leur répondais souvent en les applaudissant à mon tour.
Je n’avais pas « étudié » le parcours pour avoir des repères mais je me souviens être passé a côté de la majestueuse Sagrada Familia et du tout aussi majestueux stade Campenou.
Arrivé au niveau du semi marathon, le temps était affiché : 1h28 pour moi soit le même chrono que mon dernier semi de Colmar fin septembre.
Cela m’a rassuré et même boosté mais en même temps je me suis dit : c’est maintenant que le marathon commence véritablement!
Mais je me sentais toujours bien et j arrivais à avaler les km comme porté par les spectateurs toujours aussi nombreux et bruyants.
Je me souviens aussi croisé le lièvre des 2h45 sur un long boulevard que l’ on devait remonter puis redescendre… Ça m a donné un court instant l espoir de les rattraper mais je me suis rendu compte qu’ils étaient bien trop loin.
Mais pendant ce temps de réflexion et d espoirs je maintenais l ‘allure et me voilà au 38 -ème km….
L’ ambiance était telle que même sans montre ou affichages on pourrait se rendre compte que l’arrivée n est pas loin…
Je regarde la montre et un autre espoir semble plausible : finir sous 3h !
Finalement je ne sais pas si j avais encore les ressources nécessaires pour augmenter l allure… depuis le 30eme km environ on voyait de plus en plus de personnes marcher ou blessées…
Je prends la décision de de ne pas « forcer » mais de maintenir l’ allure.
Le tapis bleu est en vue : une dernière légère accélération et je franchis la ligne d arrivée !
Je finis donc dans de bonnes conditions en 3h01mn32s qui me classe honorablement : 736eme et 39eme dans ma catégorie.
En conclusion, une belle course que je recommande tant pour le lieu que pour l ambiance.
En me relisant quelques jours plus tard je me rends compte de la grande place du « mental » dans mon ressenti de cette aventure.
Il va de soi que cette perf est remarquable, pour une première sur marathon. Evidemment, je te vois en tête pendant les séances d’entraînement, généreux dans l’effort et avec un mental qui te pousse à te surpasser poue accrocher Lolo.
Un nombre d’inconnues (quant à tes blessures et à la distance sur laquelle tu débutes), m’ont poussé à fixer prudemment un objectif déjà honorable de 3h30.
Ce qui m’épate, plus encore que le résultat, ce sont les « marges » avec lesquelles tu réalises ce chrono: la prudence qui t’a enjoint à retenir ton effort, bien que tu avais le meneur d’allure des 3h en visuel, le temps et l’énergie que tu laissais à répondre aux encouragements, mais aussi les axes d’amélioration subsistant au niveau de ton efficacité gestuelle (nous en avons tous).
Toutes mes félicitations, Calin, pour ce résultat qui en dit long sur ce que tu donnes aux entraînements! Le club est fier de te compter dans son effectif.