Saintelyon 2025 et + encore…

                                                                            

 

                  la 71ᵉ édition de la SaintéLyon, doyenne des courses nature, reste un mythe du trail nocturne : 80 km, 2200 m D+, une aventure hivernale hors norme.

Se rajoute la formule ultra de la Saintelyon, la LyonSaintélyon 160 kms, l’aller retour, mise officiellement au programme en 2019. Pas de classement à l’aller qui doit s’effectuer en moins de 13h et sans balisage…

 

 

 

 

 

 

A cette édition 2025,  le CGFM a été représenté par 7 courageux et valeureux Cgfmois qui ont réussi leur défi car tous Finishers !

 

En voici les Auteurs :

 

Céline / Muriel B. /Fred sur l’aller-retour ,LyonSaintelyon,   160 km.

Dossard jaune

Marco/ Clara /Carole C ./Jonathan sur la classique Saintelyon  80 km.

Dossard noir

 

 

 

Manque sur la photo remise des dossards le vendredi 28 novembre  Fred et Jonathan pas encore arrivé sur Lyon…

 

 

Prêtes a en découdre la veille de leur départ….

 

 

 

Commençons par les récits des coureurs de la Saintelyon :

 

 

Marco  :   10 h 10 mn

 

 

Asics SaintéLyon 2025 : une nuit éprouvante et un goût amer…

Cette année, la météo était clémente, mais le parcours, lui, impitoyable : boue omniprésente, appuis glissants, montées traîtresses. Une vraie épreuve d’endurance.
23h30, départ officiel. Je suis dans le sas 4 départ 00h15 : 1h45 d’attente debout, serré dans la foule. Une fatigue avant même d’avoir franchi la ligne… et la nuit ne faisait que commencer.
Je choisis la prudence : gérer les 20 premiers kilomètres pour garder des jambes fraîches. Je sais qu’après le km 50, le profil sera plus roulant, majoritairement sur route.
Mais dès le début, les conditions sont rudes : boue profonde, relances incessantes, terrain piégeux. Et la nuit ajoute son défi.
Au 20ᵉ km, juste après le ravito de Saint-Christo-en-Jarez, black-out total. Somnolence dans les montées, nausées, impossible d’avaler mes gels à la caféine ou quoi que ce soit d’autre.
Une consommation excessive de glucides dans les deux premières heures ? Sûrement.
Sans plaisir, j’essaye de me rassurer comme je peux en fixant Sainte-Catherine (km 34) comme prochain objectif.
Une fois au ravito, j’essaye de boire du Coca… mais rien ne va, rien ne passe. Je sais que j’ai théoriquement fait le plus dur techniquement. Alors je décide de continuer vers Camp Saint Genou, en serrant les dents.
Toujours au plus bas, je tourne maintenant à la Vichy Saint-Yorre pour remettre un peu d’ordre, mais l’envie d’abandon est très forte… plus vraiment de plaisir.
Puis, à l’approche des 50 km, il me semble que j’arrive à manger une compote — je ne me souviens plus. Par miracle, elle passe. Je décide d’attendre 10 minutes et de prendre un gel dans la foulée. Je remange, je reprends des forces.
Les jambes reviennent peu à peu et j’aperçois le soleil se lever tout doucement. Je sais que maintenant une nouvelle course commence.
Plus que 30 km. J’accélère, je rentre dans ma bulle et je remonte des dizaines de coureurs. Sensations incroyables.
Derniers ravitos express au km 58 et 64 à Chaponost, où là encore j’arrive à dérouler et continue ma petite remontada…
Lyon apparaît enfin. La dernière montée raide des aqueducs : j’arrive tout de même à relancer et trottiner, alors que beaucoup marchent, exténués. Les escaliers s’enchaînent en descente, deux par deux. Un coureur m’encourage en me voyant descendre de cette manière.
Puis la traversée du Rhône, le musée Confluence… j’accélère encore en voyant la Hall Tony Garnier et je franchis la ligne d’arrivée en 10h10. Surpris d’en finir : qui l’aurait cru après mon passage à vide complet plus tôt dans la course ?
Content d’avoir fini, mais déçu, loin de mes attentes tout de même… Les jambes étaient là, mais la tête non.

 

 

Cette SaintéLyon était aussi une aventure collective :
Muriel, Céline et Fred sur la LyonSaintéLyon (aller-retour)
Clara, Carole, Jonathan et moi sur la SaintéLyon
100 % finishers ! Une fierté. Bravo à tous.
Et un immense merci à Éric, notre ange gardien en minibus, toujours aux petits soins et avec une organisation précise comme je les aime. Sans lui, le stress aurait été bien plus fort. Merci Éric !
Une course exigeante, une nuit mythique, un parcours boueux, une souffrance réelle…
Marco
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Jonathan    11 h 55 mn .
3e participation à la SaintéLyon et de plus loin la plus difficile. 
 
Cette année pas de conditions climatiques compliquées ni de manque d’entraînement comme les 2 dernières éditions.
Je me présente à cette course en ayant depuis septembre battu mes records personnels sur route 10km , semi et marathon. 
 
Arrivée à Lyon samedi midi en tgv, je n’ai pu me joindre au covoiturage du club car j’ai plaidé aux assises toute la semaine jusqu’à tard vendredi soir.
Retrait du dossard et petit tour du salon tout est très bien organisé
Direction l’hôtel à 2 pas pour essayer de faire une sieste et emmagasiner un peu d’énergie. 
 
Impossible de dormir et c’est déjà l’heure de prendre la navette pour Saint Étienne. 
Une petite heure de route et arrivée sur le lieu de départ. 
 
Plus de batterie , pas de chargeur , trop de monde je ne trouverai pas les CGFM.
 
Pasta party et rebelotte on essaie de dormir … dans le bruit du gymnase et sur le béton du sol impossible. 
Bref l’heure du départ arrive et je suis littéralement exténué avant d’avoir commencé. 'Emoticons ' Poster, picture, metal print, paint by Lunzii Art | Displate16 100+ Avoir La Tête Qui Tourne Stock Illustrations, graphiques ...
Départ de ma vague à 00h15 . 
Le départ est tout plat  on y va tranquille , la nuit sera longue. Jusqu’ici tout va bien.
12e km environ je me prends les pieds dans une pierre, manque de tomber, un début de crampe apparaît ?! Il reste 68km  : « ça va être compliqué cette histoire. »
Ca passe on continue mais la fatigue commence à prendre le dessus alors qu’on est à peine au quart de la course. 
1er ravito 19e : je suis épuisé et veux rentrer dormir
J’ai fait toute cette route pour prendre ce départ , pas de batterie pour prévenir les proches qui ne manqueront pas de s’inquiéter en voyant le DNF. « Allez on continue jusqu’au prochain ravito du 35e et on s’arrêtera là. »
Les 15km jusqu’à Sainte-Catherine sont dans cette optique là : je donne ce qu’il me reste m’arrête au 35e. 
Le ravito arrive je prend un peu de tisane pour le trajet retour et sors du ravito comme cela, direction les bus des DNF… 
Au moment de monter un bénévole me demande si je suis sûr… je tergiverse
Repars , fais demi tour, tergiverse encore je suis à bout et ai déjà dépassé mes limites depuis un bout de temps.  
Mais impossible de rentrer sans la médaille.
Et là c’est une sorte de renaissance. Je décide d’être finisher.
Encore quelques bosses et péripéties comme une dernière heure de nuit sans frontale la batterie de celle là aussi m’ayant lâché (heureusement on est tellement nombreux et donc jamais seul) et un petit bain de boue , mais plus rien ne peut arriver. 
Le soleil se lève, le parcours est majoritairement descendant tout roule ce n’est plus que du plaisir , fatigue et douleurs  passent au second plan. 
Arrivée dans Lyon et traversée de la fan-zone en feu avec une ambiance incroyable👏 Applaudissements Emoji👏 Applaudissements Emoji👏 Applaudissements Emoji
Je crois qu’on me propose une côte de bœuf…
Finisher en moins de 12h c’était l’objectif de faire mieux que les années passées.
Ca a été bien plus dur que prévu mais mission accomplie. 
Note pour l’année prochaine : chargeurs et batterie de secours pour téléphone et frontale et surtout repos les jours précédents. 
Cette course est franchement incroyable le soutien et l’engouement populaire tout du long qui atteint son paroxysme dans la fan-zone survoltée de l’arrivée y est pour beaucoup. 

 

 

A l’année prochaine assurément !

Jonathan.

 

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Clara :   13 h 28 mn

En compagnie de Carole et Marco .

 

SaintéLyon 80 km – Un défi partagé
 Ayant effectué mon master 1 à Lyon et mon master 2 à Saint-Étienne, je savais qu’un jour je me lancerais sur le format 80 km de la SaintéLyon, tout en étant consciente que la course serait longue et exigeante. Courir de nuit ne m’inquiétait pas, bien au contraire: j’apprécie particulièrement ces ambiances nocturnes.
En revanche, je sais que les courses nature comportant beaucoup de bitume ne sont pas forcément mon point fort.
Avant le départ, nous étions plusieurs du club réunis dans le hall. Avec Carole, nous avons pu aller encourager Muriel, Céline et Fred, engagés sur la Lyon–SaintéLyon, ce qui nous a permis de nous imprégner de l’ambiance si particulière de cette course.
Nous avons ensuite pris tardivement le départ, dans l’avant-dernier sas, aux alentours de 0h30.
Les premiers kilomètres se sont très bien passés. Les conditions météo étaient idéales, sans froid ni pluie, et l’ambiance nocturne, avec les éclairages, était assez magique.
Assez naturellement, Carole et moi avons trouvé un rythme commun et avons commencé la course ensemble.
Dès les premiers ravitaillements, la course s’est compliquée pour Carole, gênée par des douleurs au ventre et des difficultés à s’alimenter sur un départ nocturne.
À Sainte-Catherine, son état m’a vraiment inquiétée. J’ai alors fait le choix de rester avec elle, notre objectif à toutes les deux étant avant tout de finir.
Kilomètre après kilomètre, elle a repris des forces et nous avons pu relancer progressivement.
De mon côté, le mental a commencé à vaciller. Les heures passaient, mais les kilomètres semblaient défiler très lentement. Contrairement à d’autres courses longues que j’avais déjà courues, celle-ci me paraissait interminable.
Nous nous sommes accrochées à l’idée du lever du jour et aux échanges entre nous pour continuer à avancer.
Autour du 50ᵉ kilomètre, les rôles se sont inversés : Carole est passée devant et c’est elle qui m’a tirée vers l’avant. J’ai commencé à subir physiquement la course, avec des frottements, l’humidité et la boue qui rendaient chaque foulée douloureusePin by 💎Raffy💎. Sambati on Raffaele Sambati | Funny emoji, Funny .... Dans ces moments-là, le soutien de Carole a été décisif.
Nous avons finalement franchi la ligne d’arrivée ensemble. Une course longue, difficile, parfois douloureuse, mais surtout marquée par l’entraide, le partage et l’esprit club.

 

Même si je ne m’attendais pas à ce que cette épreuve soit aussi exigeante mentalement, elle m’a appris beaucoup sur moi-même et m’a poussée à me dépasser.

 

Je remercie vivement les membres du CGFM qui ont rendu cette aventure unique, ainsi qu’un grand merci à notre coach Éric,
qui nous a permis d’aborder cette course dans les meilleures conditions possibles.
Messages Merci

 

 

Clara

 

 

 

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Carole c. en 13 h 28 mn

 

 

C’était ma première SainteLyon et je ne savais pas à quoi m’attendre.
Départ vendredi en minibus en groupe avec notre super coach Éric. Retrait des dossards et repérage des lieux à Lyon. Petit shopping au salon du trail.
Bonne nuit de sommeil goodnight smiley emoticons | Smiley, Funny emoji, Emoji imageset départ dès 9h00 pour Muriel, Céline et Fred. Ambiance super sympa. Cela me donne envie de les accompagner.
Journée d’attente longue qui commence.
Nouveauté pour moi d’attendre la nuit pour commencer une course. Re-Préparation du sac en groupe, dernier repas d’avant course préparé par Marco dans la location, réservée par Éric à 10 min du départ, un peu de repos.
Dernier point météo et rappel du parcours par Marco. Réajustement du contenu de mon sac. Recharge alimentaire divisée par deux basée sur les conseils du coach (je ne consommerai finalement pendant la course que 20% de ce que j’avais emporté).
Préparation finale et rdv au départ pour retrouver Muriel, Céline et Fred après leur premiers 80km dans leur espace VIP. Ils ont l’air d’avoir bien récupéré. Clara et moi les quittons vers 23h00.
Commence cette longue attente au chaud et à l’extérieur, températures correctes. J’ai la mauvaise idée de remanger un petit quelque chose. Et tout d’un coup: barre à l’estomac qui commence.
Départ 00:30. Finalement malgré les 7000 personnes (départ divisé en plusieurs vagues) Clara et moi arrivons à se retrouver ensemble et à le rester sur tout le parcours.
    Le rythme n’est pas trop rapide. Il fait bon .
Malheureusement peu à peu s’installent des crampes à l’estomac et au ventre, et des nauséesПочему тошнит после приема пищи?. Les Idées noires s’installent en pensant au reste de la course et au futur, ceci jusqu’au 34 ème kilomètre.
La fatigue. Les doutes. Je suis pour une fois très silencieuse pendant la courseVecteur Stock Top quality emoticon. Quiet emoji shh gesture, shush .... Clara s’inquiète et me soutient. Et arrivée à Ste Catherine, je retrouve mon énergie, de bonnes sensations et redeviens très positive. Je m’alimenterai très peu pendant le restant de la course mais suffisamment pour tenir. Les kilomètres sont longs, interminables, beaucoup de boue jusqu’au bout nous ralentissant parfois, mais gérable. Je reprends confiance au levé du jour. Les nuits sont longues en Décembre…je pensais que les 20 derniers kilomètres seraient plus faciles à passer mais ils restent toujours interminables.
Arrivée enfin sous la pluie, avec la grande satisfaction de l’avoir terminée, ensemble et d’avoir beaucoup appris. Je venais chercher une nouvelle expérience et je n’ai pas été déçue…

 

Un encadrement au top par Éric qui était au petit soin pour nous tous de la préparation à la récupération: nous avons pu avoir un soutien logistique et mental d’exception.
Ce fut aussi pour Eric une longue course d’endurance…Grand merci à Éric et l’ensemble de mes coéquipiers pour m’ avoir partagé leurs expériences, et merci beaucoup à Clara pour m’avoir soutenue dans les moments difficiles.
Une belle aventure humaine pour une course mythique (71 ème édition), exigeante psychologiquement, très populaire, et très bien organisée. Très bonne ambiance tout le long du parcours. Des bénévoles au top.

Carole C.

 

 

 

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Passons maintenant aux coureurs de l’aller-retour LyonSainteLyon : 

 

Avec un trio de grande classe

 

ou seulement une cinquantaine de féminines ont pris le départ…

et que 34 Finisheuses dont 2 Cgfmoises !

 

 

Tout sourire avant  le départ

 

Céline/Muriel/Fred

 

 

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Fred 

l’aller en 11h 26 et le retour en 12 h 15 Total = 24 h 15 mn

 

 

La SaintéLyon est vraiment une course à part. Elle combine des parties engagées dans la forêt ou sur les collines avec de longues parties sur la route.
S’ajoute à cela qu’elle se coure la nuit et que la météo peut être mauvaise rendant le sol très boueux ou même gelé.
Quelle que soit les conditions, les pièges Souris De Dessin Animé Dans Un Piège à Souris Isolé Sur Fond Blanc ...sont nombreux tout au long du parcours et il faut relancer en permanence.
Une fois que je vous ai donné ces quelques éléments, vous comprendrez pourquoi cette course est à la fois exigeante, usante et attirante.
C’est la cinquième fois que je viens faire cet événement, trois SaintéLyon et deux fois l’aller-retour LyonSaintéLyon .
Cette année j’ai eu un dossard en dernière minute sur liste d’attente. Je l’ai pris car je savais que ce serait une aventure collective. En effet j’aurai deux accompagnatrices de luxe, Muriel et Céline.
Mais je savais aussi que ce serait très compliquéRolling Eyes | Funny emoticons, Funny emoji faces, Emoticon car j’ai arrêté les longues distances fin mai pour me consacrer à une préparation semi-marathon. Rien à voir. Il me manquait du fond et des kilomètres dans les sentiers.
Les dernières semaines je me suis donc attelé à faire des sorties longues et j’ai repris le vélo🚴 사람 자전거 이모티콘 복사 붙여 넣기 🚴🚴🏻🚴🏼🚴🏽🚴🏾🚴🏿 pour retrouver de l’endurance. Heureusement que l’envie d’aller à Lyon était là car les jambes n’étaient pas au top pour affronter un tel chantier.
On prend le départ le samedi matin dans la Halle Tony Garnier dans la bonne humeur. Je suis très bien entouré.

 

Muriel et Céline sont souriantes et ont hâte d’en découdre. Mon beau-frère Antoine est là avec sa joie communicative et le coach Eric est déjà à fond avec nous. Toutes les conditions sont réunies pour passer une belle journée.
Ce sera le cas ; avec Céline et Muriel on a fait l’aller Lyon-Saint Etienne dans de bonnes conditions. On a pu discuter et apprécier les quelques moments de ciel bleu.

Le seul bémol est le brouillard😶‍🌫️ Face in Clouds Emoji on Twitter Emoji Stickers 13.1 qui s’est installé dès la tombée de la nuit. Il nous a usé mentalement lors des dernières heures de courses. Mais on le savait, l’ayant déjà vécu trois ans auparavant.
On arrive assez tôt à Lyon, vers 20h30. Eric avait déjà tout préparé. C’était bon pour le moral car je n’ai qu’une envie c’est de faire une sieste.
Avant cela, on se change et on mange un peu. Il fait un peu froidGraphique Frisson Des Frissons - Images vectorielles gratuites sur ... dans la salle, il faut faire gaffe car on a déjà perdu beaucoup de calories. Je m’emmitoufle dans la veste d’Eric.
A 22h45 il faut se préparer pour le départ. Je n’ai pas trop envie de repartir. En plus j’ai beaucoup de mal à marcher. Mon inflammation du tendon d’Achille s’est réveillée.
Je vois Muriel boiter car son talon est endommagé et Céline trembler d’appréhension. On n’est pas au mieux pour repartir.
Ce sont dans ces moments que l’on réalise que l’on a toujours des ressources enfouies au fond de soi. On se prépare et en avant vers la ligne de départ. L’ambiance est au rendez-vous, musique à fond et commentaires endiablés du speaker. On y est. Il va falloir faire ce retour. On va tout donner, on verra bien.
Je me dis que si les premiers kilomètres se passent correctement pour le corps, le reste va suivre. On part en trottinant et ça avance. Le cerveau se remet vite en mode course. Les jambes sont encore bonnes par contre le ventre n’est pas au mieux. Chez moi, c’est l’indicateur principal de ma forme. On avance, on verra.
Arrivé au premier ravitaillement, je ne suis pas bien du tout. J’ai des difficultés à m’alimenter. Je suis crevé et des nausées commencent à montrer le bout de leur nez. Merde, il manquait plus que cela. C’est mort.
Je vais rendre le dossard. J’aurai fait 100 bornes et 3000m de D+, c’est déjà très bien. Je m’installe sur le bout d’un banc, je bois de la soupe dégueulasseGraphique Beurk Smiley - Images vectorielles gratuites sur Pixabay et j’attends de retrouver un peu de jus. En vain. Malgré le sourire de Muriel qui m’a rattrapé je n’en mène pas large. Je demande où sont les secours, j’ai mal au ventre. En voulant aller au poste de secours, je croise Marco qui me voit en détresse et qui me lance « Allez Fred, tu lâches rien » sur un ton rageurAngry emoticon, emoji, smiley .Vector illustration of smile icon Stock .... Cela n’a l’air de rien mais cet encouragement musclé m’a redonné un peu de jus. Je repars sur les chemins ayant raté le poste de secours. On verra bien. J’espère que je ne vais pas m’écrouler de fatigue dans les kilomètres à venir.
A partir de ce moment-là, j’ai géré ma course au mental. Le ventre a tenu mais je ne pouvais plus m’alimenter correctement. Je me suis dit, si tu peux boire du sucré, tu peux tenir.
Bref, je me suis battu comme un lion pour finir ce retour. J’ai laissé beaucoup de plumes. Est-ce que le jeu en valait la chandelle ?
Oui, cela valait le coup. Mon égo a été bien nourri par cette réussite mais on s’en fout. Ce qui importe c’est que cette réussite ne rejaillisse pas que sur moi mais aussi sur l’équipe. Elle le mérite tellement.
Et oui, c’est grâce à toute l’énergie que j’ai reçu des autres, de ma famille, de ma sœur, de mes nièces, de mon beauf, de mon super coach Eric, des drôles de dame Muriel et Céline, de Marco, Clara, Carole , Jonathan et j’en oublie (pardonnez-moi) que je suis allé au bout de l’aventure.
C’est ça l’ultra distance. C’est une aventure physique, psychique mais surtout humaine. On va puiser au fond de soi-même en utilisant toutes les ressources dont on dispose.
Et quand on va au bout, c’est une immense satisfaction car on a vécu un sacré moment de vie.
Merci à toutes et à tous pour votre soutien. C’est aussi votre réussite !
PS : Est-ce qu’il y en aura une autre ? Pourquoi retourner dans une telle galère ? Qui sait ?
Lyon-Saint Etienne 11h26min06s (77,1km) SaintéLyon 12h49min 33s (79,6 km)
Aller-retour 24h15min39s (156,7 km) Dénivelé total : pas loin de 4500 m

Fred .

 

 

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Céline

l’aller en 11 h 26 retour en 13 h 05 =  total  24 h 31 mn

et 2 -ème en sa catégorie  

16 -ème féminine scratch !

 

 

  de jour  de nuit…

 

De ma 2eme participation à la LyonSaintElyon, je dirais:
Un immense merci à Éric qui nous a accompagné tout au long de ce week-end de folie, qui a organisé cette aventure (avec Muriel) afin que notre bien-être soit assuré, qui a massé nos gambettes fatiguées, rincé nos flasques, transbahuté nos bagages ….MERCI
Une immense admiration560 ideas de Emoji | emoticones emoji, emoticonos, emojis para whatsapp pour mes camarades CGFM pour qui c’était leur première participation aux courses de la SaintELyon et première longue distance : premier 160km pour Muriel (qui repart de Saint Étienne avec une grosse douleur au pied: une vraie guerrière), premier 80km pour Clara et Marco et première nuit hivernale pour Carole (qui connaît déjà cette distance voire beaucoup plus). Sans oublier Frédéric qui est reparti sur un ultra après une saison route et Jonathan qui a travaillé jusqu’à la dernière minute avant de s’aligner sur la ligne de départ.
Un parcours encore plus roulant (qu’il est dur de courir aussi longtemps ), de très beaux paysages (dont un lever de soleil rougeoyant sur un fond de chaîne alpine) et plein de souvenirs inoubliables :
  • Un petit cavalier croisé en haut d’une montée et qui nous demande : « vous êtes coureurs alors pourquoi vous ne courez pas? » ( petite claque à notre égo ).
  •  1 petite fille et son frère qui nous encouragent à proximité de leur maison perdue au milieu de nul part.
  •   Des accolades et messages admiratifs de la part des autres coureurs pour un dossard jaune (dossard spécifique à la LyonSaintElyon).
Une ambiance de folie sur l’ensemble du parcours : fan zones, spectateurs survoltés, fumigènes, musiques, encouragements…
une vraie ambiance festive sur 80km.Party Smiley Face Gif
Une organisation au top comme d’habitude.
Et surtout le plaisir de retrouver à Lyon le petit groupe CGFM finisher des courses de la SaintELyon.

Céline .

 

 

 

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Muriel 

 

 

l’aller en 11 h 26 et le retour en 13 h 35 = total 25h 01 mn

 

 

et 3 -ème en sa catégorie

19 -ème féminine scratch !

 

En compagnie de Céline .

 

 

 

Qui d’autre que Céline pouvait me tenter de m’inscrire sur la LyonSaintéLyon, format qui, de prime abord ne m’a jamais tenté, à commencer par le fait qu’à cette période, ma saison est déjà terminée, il fait froid, humide, tout ce que je déteste, et c’est pour moi le moment de lever le pied…  Mon appréhension augmentait, à mesure que la date approchait. Peur du froid, de la distance, du fait que les premiers 80 kms n’étaient pas balisés ….. Mais j’y suis allée …. et revenue
Une logistique digne d’une véritable expédition au Pôle Nord (multiples couches, gants, sous gants, chaufferettes…) ! Finalement il n’a pas fait si froid …
Céline, Fred et moi sommes partis le samedi matin à 9h, sous le soleil, à Lyon. 1ère mauvaise surprise, la trace du parcours sur ma montre n’a pas fonctionné  J’ai fait les 20 premiers kms avec Céline et Fred, m’apercevant rapidement qu’ils allaient un peu trop vite pour moi. Je les ai laissés filer, ne pensant qu’à cette foutue trace qui ne s’était pas mise en route. La seule chose qui me préoccupait, c’était de ne pas rester seule et suivre d’autres coureurs. Hors de question pour moi de faire, ne serait-ce que 50 m de trop, sachant ce qui m’attendait encore. Bref, pas trop de plaisir, d’autant plus que le soleil a rapidement laissé la place à une brume tenace, qui n’arrangeait pas mes affaires, puisqu’on ne voyait pas grand chose.
Quelques petits moments de répit sur les plateaux nous ont permis d’avoir quand même un peu de soleil et une vue vraiment magnifique sur les Alpes !  A mi-parcours, quelle ne fut pas ma surprise (et ma joie) en retrouvant Céline, puis Fred. Finalement, nous sommes restés ensemble jusqu’à St Etienne, ce qui m’a enfin permis d’être un peu plus rassurée (un grand merci à tous les 2) et de profiter enfin du parcours (papotages, grignotages, ça y est ma course pouvait commencer).
Quand la nuit est tombée (très tôt), le brouillard et la bruine nous ont beaucoup gênés avec nos frontales ; on n’y voyait pas à 2m.  Pressés d’arriver, nous progressions aussi vite que possible à travers le brouillard.
10kms avant St Etienne, j’ai eu mal au talon (déjà un peu fragilisée à cet endroit-là + un appui pas très bien négocié sur un caillou à cause de la boue).
Arrivés à St Etienne à 20h30 (11h30 de course), nous retrouvons avec plaisir Eric qui nous avait réservé une place dans le gymnase.
Nous avions 3h devant nous pour nous changer, nous restaurer et nous reposer avant le départ officiel à 23h30 de la SaintéLyon. Clara et Carole sont passées nous voir, avant leur départ, ce qui nous a fait un bien fou. Elles se sont occupées de nous (flasques à recharger,….), au détriment peut-être de leur propre course, sans compter Eric qui s’est démené comme il pouvait pour que tout se passe au mieux.
Mais une fois refroidie, je n’arrivais plus à m’appuyer sur mon talon normalement. Dans ma tête, c’était la confusion. Le coach me conseillait d’être raisonnable et ne pas repartir et moi, j’étais partagée.
Je finis par aller voir un kiné qui arrive à me soulager. Je décide de repartir, pour voir au moins une fois le départ de la fameuse SaintéLyon (les LyonSaintéLyon partaient dans le sas « élites ») et j’ai bien fait !
Quelle ambiance formidable, des supporters déchainés qui vont nous suivre tout au long du parcours, même en plein milieu de la nuit !

 

Je n’avais jamais vu ça. Je me cale sur une petite foulée tranquille et je perds rapidement Céline et Fred. La première partie se passe plus ou moins bien. La bruine et le brouillard ont disparu, mais nous avons droit à des mares de boues, rien à voir avec l’aller. Les appuis sont inexistants, je suis ravie lorsqu’arrivent des portions de bitume.
Les 40 derniers kms sont compliqués, je ne supporte plus la boue et les cailloux, car cela me fait mal au talon. Heureusement, l’ambiance entre les coureurs est super sympa, ceux qui font « seulement » le retour nous félicitent comme si nous étions en train de faire un exploit , d’autres engagent la conversation et les dossards jaunes  (LyonSaintéLyon) s’encouragent mutuellement.
Mais les derniers kms sont interminaaables, je me dis que cette distance n’est pas faite pour moi, que c’est trop dur… 
Enfin, je vois la Halle Garnier, les larmes coulent toutes seules, je continue à courir, je vois Eric au loin. Je suis heureuse, c’est la 1ère fois que je parcours cette distance.
Au final 25h00, 157 kms et 4700 m de D+ sur ma montre (un peu plus que ce pour quoi on a signé ),19e au scratch féminin sur une cinquantaine de partantes (seulement 34 finishers).
Je retiens de cette expédition une formidable aventure humaine, de l’entraide, de la bienveillance ; un grand merci à toute la team (Clara, Carole et Marco),
une mention spéciale à Céline sans qui je ne me serais jamais inscrite, à Fred pour le bout de chemin partagé et ses anecdotes qui font passer le temps et à Eric qui a réussi à nous emmener tous sans exception vers l’arrivée !
Félicitations à tous, en particulier à Clara et Marco qui ont bouclé leur 1er ultra dans des conditions pas faciles (mais c’est ça, la SaintéLyon !) Une dream team, que des finishers !!
Petite pensée pour Jonathan qui était là, mais que je n’ai pas pu croiser.

 

Muriel .

 

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 A vous les « super héros » de ce weekend Saintelyon 2025  !

Encore et encore toutes mes félicitations  !!!

 Vous l’avez fait !!!

Certes avec pas mal de galères en commençant par les « petits bobos » d’avant course et de pendant , après on verra…  puis la météo , la nuit sans sommeil , les idées noires d’abandons…

vous avez vaincu tout cela !

Ce vécu la vous a apporté  beaucoup d’expérience , vous a renforcé mentalement  et vous a appris sur vous et finalement repoussé vos limites .

Tout cela est positif pour la suite…

Retenez le négatif que pour le corriger…et l’effacer.

 

 Soyez fiers de vous !

 

Mon seul regret a été de n’avoir pas pu m’occuper également de Jonathan, qui a été injoignable… suite a ses éprouvantes mésaventures, mais qui, malgré tout a été au bout de son épreuve !

 

Pour ma part aussi ce fut également une épreuve « d’endurance »  sans dossard mais avec le bonheur de vous voir tous FINISHERS  !!!

 7 / 7 du cent pour cent !

Cela a été ma plus belle récompense et m’a permis de tenir

J’ai été bluffé par l’état physique de Muriel a l’arrivée pour l’avoir vu a la mi-temps…

Impressionné  particulièrement par le mental de Jonathan …The ClaraJane Smolder | circuskitchen

 

Merci pour vos mots envers moi  , j’en suis touché .

 

Merci Smiley

Eric .

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