Coralie seule « rescapée » CGFM à prendre le départ de ce « Marathon pour tous » JO 2024 nous raconte :
Courir un jour un marathon était mon grand rêve…
Lorsque j’ai découvert la possibilité de participer à cet événement unique qu’est le marathon pour tous des JO,
je n’ai cessé d’espérer pouvoir y participer…
Mais avec 450000 participants qui espérait comme moi décrocher le graal, j’avais peu de chance d’être parmi les 20024 chanceux.
C’est par un beau matin d’avril que j’ai reçu le mail m’annonçant que j’avais décroché ma place.
Après l’euphorie du gain, il y a eu pas mal de doutes quant à ma capacité à réaliser une préparation sans blessure (3 fractures de fatigue en prépa semi en 4 ans).
Coach fifi m’ayant concocté une prépa adéquate sur 12 semaines, il ne me restait plus qu’à la suivre à la lettre (ou presque ).
Les semaines ont défilé et le grand jour est arrivé.
Samedi 10 août, je rejoins mon SAS de départ.
Départ prévu à 21h30. Le stress est à son paroxysme. Une immense marseillaise résonne devant l’hôtel de ville et me saisit d’émotions.
Quelle chance j’ai de vivre ce moment grandiose !
Le départ est donné. Je suis stupéfaite du monde présent pour nous encourager,
il y a une ferveur incroyable.
Et le décor la vasque olympique veille sur nous.!!!!
La température est encore bien chaude
et je réalise que mon camelbak ne suffira pas. Je décide donc de m’arrêter sur les nombreux ravito.
La course se déroule plutôt bien jusqu’au 15eme km. Ensuite ça monte jusqu’au 21eme et même si le dénivelé n’est pas très important, l’allure n’est plus celle espérée.
Tant pis le but est de finir donc on s’adapte. La suite est plus facile.
Je découvre au hasard d’un virage que je suis à Versailles et qu’un joli château est illuminé.
Je garde en tête la montée que dis-je le mur à 13% au 29eme km. Kipchoge ayant marché à cet endroit, je me suis que si j’étais en difficulté, j’avais une bonne excuse .
3km de descente m’attendent après cette terrible montée. Je suis dans un pic de forme et je réalise qu’il ne reste qu’une dizaine de km, ça fait du bien au moral.
Les kilomètres défilent et je me sens bien. Arrive le 35eme km où je commence de nouveau à avoir un coup de mou, mais le plus dur est fait.
Sur les deux derniers kilomètres, les coureurs du 10km rejoignent notre parcours et il devient difficile de se faufiler parmi tous ces coureurs et marcheurs.
Les invalides pointent leur bout de leur nez et j’effectue une petite accélération pour franchir comme il se doit cette arrivée grandiose où m’attendent mes filles.
Je boucle ce premier marathon en 4h18, déçue d’un temps que j’espérais plus proche des 4h mais pleine d’émotions et de souvenirs grandioses de cette course unique.
Je tiens à remercier chaleureusement coach Philippe pour son plan d’entraînement et son accompagnement tout au long de cette préparation,
ma famille et mes coéquipier(e)s pour leur soutien sans faille,
Sophie, Maryline et Gaëlle qui m’ont encouragé (vidéo Encouragements pour Coralie ! ) jusqu’au bout de la nuit sans même que je les entende
(mille excuses les filles j’étais trop focus sur ma course )
Une pensée toute particulière à Sophie qui n’a malheureusement pas pu participer
et un grand merci à elle pour ses précieux conseils.
Coralie .
et surtout ne sois pas déçue de ton temps, car ce parcours était très dur, avec un fort dénivelé pour un Marathon sans compter la chaleur.
L’essentiel, c’est que tu l’ais fait, ce Marathon Olympique, et que tu resteras la seule du CGFM à l’avoir fait !
De plus, un premier Marathon, ça reste gravé à jamais dans la mémoire !
Sache aussi que tu as augmenté le nombre de Marathoniennes /Marathoniens au club !
Bravo Coralie et merci pour ce récit qui nous donne l’impression de le revivre… par procuration.
Appuie-toi sur cette course, comme la symbolique des longs mois/années de pain noir d’objectifs de semi que tu n’as pas pu mener à bien pour cause de blessures ou de covid.
Ton application, ta discipline et ton engagement sont enfin récompensés!
La même réflexion vaut pour ton podium sur le GMTU de l’an dernier, en plus de la dimension émotionnelle (la course de Gégé).
Sache que, comme tes compagnons de souffrances du mercredi soir, tu fais l’admiration et la fierté de ton entraîneur ronchon…