l’Ultra Baptême de Michael !!!

 

Même avec une cheville délicate …. il s’est attaqué a un grand défi :

 l’infernal 120   , pour devenir ULTRA  TRAILEUR  ….

 Le recit de son aventure : 

 

Après un trail de Vallée des Lacs réussi, je voulais tenter de passer la barre des 100km. Plus de place au trail du HK donc je me lance et m’inscrit sur l’Infernal 120 (122km/5700D+). Je me souviens bien de notre sortie club d’il y a quelques années et mon abandon sur le 60km (et surtout d’avoir loupé la visite de la brasserie du coup…)

Malheureusement, je trouve le moyen de me faire une entorse à la cheville à 10 jours du départ…en jouant au foot…

Le jeudi, un tour chez l’ostéo qui me donne son feu vert. Si je strap bien, pas de raison que ça ne tienne pas, mais avec un risque de compensation. Au pire, si trop douloureux, j’arrête.

Samedi, départ 6h du matin, beau temps de prévu bien qu’un peu chaud.

Je retrouve avant le départ Harry Ratsirahonana et David Adam de Mulhouse of Running et je pars avec eux, mais je les laisse filer rapidement, pas envie de me griller en étant en sur-régime. Le jour se lève, c’est beau, tout se passe tranquillement et surtout, pas de douleur à la cheville.

Je double Harry à la sortie du premier ravito (20km), il a pas l’air au top. J’ai un petit coup de mou pendant quelques km mais ça passe et je peux savourer une belle course avec de beaux « singles ». J’arrive à Cornimont, au 50ème, sans problème mais avec la chaleur, je me prends un coup de chaud et hypo qui me cloue avant la remontée. Je me pose, je bois, une pomme pote et on repart au mental en me disant que la première base de vie est à quelques kilos (58km). J’y arrive et je me refait tranquillement, merci la soupe aux vermicelles et le coca (que je prendrais sur chaque ravito jusqu’à la fin)!

Je repars de l’Ermitage Frère Joseph pour la section avec une remonté de piste noire! Quand on a pas trop de dénivelé, on a de la créativité 🙂

Tout va bien sur la suite, juste une petite douleur au niveau du genou opposé de ma cheville qui se réveille, mais rien de méchant. Je croise David au ravito suivant, avec qui je papote un peu. Il me demande si je veux repartir avec lui mais je préfère prendre mon temps. Boire et manger correctement est plus important que de repartir vite ou en bonne compagnie.

Mais au 80ème, en haut d’une montée, je sens l’hypo. Je me pose, je me couvre pour éviter de prendre froid, je n’arrive pas à me faire manger. Je bois du sirop d’orange que j’avais pris au dernier ravito en espérant que ça fonctionne. Je me lève, je fais 3 mètres, et je VOMIS! Et oui, j’ai une réputation à tenir quand même 😛 Mais ça m’est bénéfique, et je me traine au ravito suivant sans soucis pour me refaire à nouveau.

Pas de problème particulier pour rejoindre la deuxième base de vie au km96, outre ma douleur au genou qui s’intensifie. Mais la nuit est belle, les gens sont sympas, les bénévoles extraordinaires.

Je repars après avoir mangé des pâtes bolo et retrouve très vite un gars qui était à coté de moi à table, un breton vivant à Chambéry. Venant de Savoie et ayant vécu en Bretagne, on passera une vingtaines de km à échanger en toute simplicité. Le trail, c’est aussi de belles rencontres. Je tire notre petit groupe sur un rythme agréable et on arrive au dernier ravito au km 107.

A ce stade, mon genou commençait vraiment à être douloureux et j’avais rejoins le ravito en courant mais en évitant de plier trop le genou.

On repars tous les deux, le moral au top, car on sait que ça va le faire. Mais dans la descente, tout s’empire. D’abord je ne peux plus courir mais encore marcher vite mais arrivé en bas sur le bitume, tout coince. Pour compenser de mon genou qui tue, j’ai du surcompenser de l’autre coté ce qui réveille ma douleur à la cheville et à la hanche. Bienvenu dans The Walking Dead!

Pierre LeBreton (oui, c’est le nom du breton) veux rester avec moi mais je lui dis de partir, ça ne sert à rien. Je vais finir et je préfère qu’il essaye de finir la course en moins de 24h (il terminera en 24h01…).

Alors là, ça a été les 8km les plus dur de ma vie de coureur, mais le mental ne lâche pas. Je marche difficilement, un pas après l’autre, pour rejoindre St Nabord et quand je vois la ligne, les larmes me viennent. La douleur, la fierté, le soulagement, le bonheur…de l’émotions à l’état pure! 

Je passe la ligne en 24h36, 137/252 arrivants (400 inscrits).

C’est bon, je suis rentré dans le monde des ultra-traileurs :

Michael .

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un ULTRA BRAVO  pour Michael qui est allé au bout de lui même !

même au delà …

                  Super Michael  

                       respect              .

 

           

 

4 commentaires

  1. Toutes mes félicitations Michael !!!
    c’est un grand pas dans ta carrière de coureur de grand fond !
    malgré une cheville « malade » et un ti vomito ( sans consequence) … tu as réussi !!!
    Un nouveau palier a été franchi a cette occasion , ton mental a tenu bon , le physique a fait le reste !
    L’un ne va pas sans l’autre .
    Bravo Michael !

  2. Bravo Mickaël !
    Bonne récup et soigne-toi bien !

  3. Merci à tous pour votre soutient et encouragements. J’ai eu des doutes sur ma capacité à dépasser un jour cette barre des 100km mais grâce à l’expérience et aux bons conseils de la famille CGFM, je suis heureux d’y être arrivé. Place à la récup maintenant car je sens que mon genou a encore besoin de repos…
    A très vite 🙂
    Michael

  4. Frédéric Jeanpierre

    Bienvenue dans le monde de l’ultra !

    Ton récit montre que tu t’es comporté en guerrier.
    L’Infernal 120 est une course qui mérite le respect.
    Tu es allé au bout de cette belle aventure et comme le dit Eric de nouvelles perspectives vont s’offrir à toi.
    Encore bravo.
    Bonne récupération.

    Sportivement.

    Fred.

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