LA TDS …l’ autre défi de Fred !

 

Fred sur  les Traces des Ducs de Savoie !

                   Un sacré voyage !

Cette année le parcours a été rallongé de 23 km et de 1800 mètres en dénivelé positif ce qui donne au final :

une course de 145 km avec 9100 mètres positifs !!!   

 

( cliquer si vous n’avez pas peur…)

   description  du périple avec photos :

Le tracé emprunte des chemins historiques du duché de Savoie et peut être découpé en quatre blocs.
Le premier bloc de 51 km commence par des portions de l’UTMB mais à l’envers (col Checrouit, lac Combal). Au kilomètre 36 on passe le col du petit Saint Bernard pour passer la frontière franco-italienne et rejoindre Bourg Saint Maurice.

Lac Combal (Italie) ———————Col Checrouit (Italie)

     

Le deuxième bloc de 40km, sans doute le plus compliqué, commence par la montée au fort de Platte pour basculer au col de la Forclaz. On rejoint ensuite le Passeur de Pralognan qui nous fait passer dans le Beaufortin. Ensuite s’enchaînent les cols de la Sauce, le col de la Gittaz et enfin le Pas d’Outray qui permet de joindre Beaufort.

Fort de Platte————Passeur de Pralogan

  

 

Le troisième bloc permet de découvrir les paysages magnifiques du Beaufortin. Le Mont de Vorès et le col de Joly offrent des spectacles à couper le souffle. La fin de cette partie se situe aux contamines Montjoie où l’on revient sur le secteur de Chamonix.

Mont de Vorès—————–Col du Joly

   

 

Pont suspendu pour rejoindre Bellevue— Col du Tricot

   
Le quatrième bloc nous emmène au Chalets de Truc pour ensuite effectuer l’ascension du col du Tricot. Ensuite c’est une longue descente vers les Houches en passant par Bellevue. Il faut encore rallier Chamonix pour boucler le parcours.

Le récit de Fred :

Après la CCC en 2013 et l’UTMB en 2016 il était tout naturel, trois ans plus tard, de se retrouver au départ de la TDS. (même s’il a fallu marquer les points et attendre deux ans pour être tiré au sort)
Cela faisait plusieurs années que j’avais cette course en tête mais je ne me sentais pas à la hauteur pour y faire face car elle était réputée sauvage et très technique.
En 2014 à une terrasse de Chamonix, je me souviens très bien d’avoir trinqué avec Mathieu Clar triomphant de la TDS. Il était aux anges et mon admiration était totale. La belle veste finisher qu’il portait me paraissait difficilement accessible.
Mercredi dernier à 4h du matin sur la ligne de départ à Courmayeur, c’était à mon tour de partir sur les sentiers de la TDS (version plus musclé qu’en 2018 avec 145 km et 9100m de dénivelé).
Cette TDS a sans doute été un des plus beaux moments d’ultra depuis que j’ai démarré en 2010.
La première chose qui me vient à l’esprit est le partage. Même si l’épreuve est individuelle, les liens avec les autres coureurs, les bénévoles et Sylvain Jocquel mon assistant de luxe ont été très forts. Durant ces quarante heures, on a vécu ensemble une expérience humaine incroyable qui restera inoubliable.
Seul l’ultra permet de vivre cela car l’ascenseur émotionnel monte très haut mais peut aussi descendre très vite. En effet du kilomètre 51 au kilomètre 91, il a fallu serrer les dents pour tenir dans les montées interminables et les descentes très cassantes. Malgré les difficultés, il a fallu garder du rythme car les barrières horaires ne sont pas très larges.
A Beaufort, je n’en menai pas large. J’avais puisé très loin dans mes ressources. Etant au fond du trou (moral bas et plus de jus), j’avais envie de rendre les armes. En fait, j’avais besoin de recharger les batteries en mangeant et en dormant un peu. Plutôt que de dormir, je suis allé me faire masser. J’ai dit au kiné que j’étais sur le point d’arrêter et sa réponse a été instantanée « Avec de telles jambes vous allez repartir ! ». Il suffit parfois de peu pour que le moral remonte et après quelques mots d’encouragements prodigués par ce kiné et Sylvain, je suis prêt à repartir et à aller au bout.
A partir du kilomètre 91, l’aventure est devenue quasi parfaite. Le seul bémol a été l’apparition d’une tendinite au tibia droit qui s’est amplifiée au fil des kilomètres.
Malgré ce pépin physique, le moral au plus haut et la météo parfaite, m’ont fait oublier la douleur.
La journée du jeudi fût donc l’occasion d’apprécier les paysages sauvages, tout cela partagé avec un compagnon de route (Romain,

un sacré baroudeur de 29 ans originaire d’Annecy) et Sylvain, toujours à mes petits soins aux ravitaillements.

L’arrivée dans Chamonix vers 21h a été exceptionnelle. Il y avait un monde fou pour nous ovationner J’en étais presque gêné. Est-ce que je mérite toutes ces acclamations ?
Les frissons envahissent tout mon corps et les larmes arrivent. Je pleure de bonheur, de joie, je me sens heureux comme jamais.
Je franchis la ligne avec Romain et Sylvain. Nous sommes presque enlacés pour partager encore un peu ces énormes émotions.
Je suis finisher TDS. Je ne réalise pas ce que l’on a fait. C’est un rêve qui se réalise.
A l’heure où j’écris ces lignes, je ne suis pas encore redescendu de mon nuage.

Cette nouvelle TDS est compliquée mais elle offre des paysages grandioses et sauvages qui vous permettent de vivre une extraordinaire aventure humaine.

********    934ème en 40h44’ ********

un récit « impressionnant » d’humanité , de ressenti de l’effort accompli  , un récit a la juste valeur de l’exploit .

UN ÉNORME BRAVO A TOI FRED

ET RESPECT .   

 

et merci  aussi de nous faire partager ces  magnifiques  photos que l’on ne trouve nulle part ailleurs que la haut….

 

2 commentaires

  1. toutes mes félicitations Fred !!!
    énorme ce que tu as réalisé !
    les mots ne suffisent pas pour exprimer ce que je ressens ….
    il faut le vivre …
    et merci pour ton récit qui nous fait vivre ton exploit avec
    tellement d’émotions !
    l’impression de le vivre .
    Bravo/respect .

  2. Waouw!
    Bravo Fred pour cet exploit !
    Et, merci pour ce compte-rendu plein d’authenticité.

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